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Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Centre Camille Jullian
UMR 7299
5 rue du Château de l'Horloge
CS 90412
13097 Aix-en-Provence Cedex 2
France
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3, 2010 - Grecs et indigènes de la Catalogne à la Mer Noire

Grecs et indigènes de la Catalogne à la mer Noire : actes des rencontres du programme européen Ramses2 (2006-2008) / éd. Henri TREZINY . Errance, Centre Camille Jullian, 2010, 727 p. (Bibliothèque d’archéologie méditerranéenne et africaine ; 3)
ISBN 978-2-87772-420-3

Le programme de travail qui aboutit à ce livre s’inscrit dans le cadre du réseau d’excellence européen Ramses 2, initié par la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme. Une demidouzaine de tables rondes ont réuni entre 2006 et 2008, d’un bout à l’autre de la Méditerranée (à Empuries, Aix-en-Provence, Palerme, Naples, Athènes), quelque soixante-dix chercheurs essentiellement français, italiens et espagnols, mais aussi anglais, grecs, bulgares, roumains, canadiens et russes. Il s’agissait d’étudier les rapports d’acculturation entre colons grecs et populations indigènes, en tenant compte des différences géographiques et chronologiques mais aussi de l’historiographie et des habitudes de recherche des diverses institutions.

Les nombreuses communications qui ont jalonné les six tables rondes sont ici la plupart du temps précédées de textes introductifs. Une première partie, consacrée aux approches régionales, permet d’illustrer l’état de la recherche dans quelques régions choisies (autour d’Empuries, d’Himère, de Marseille, de Vélia, en Thrace et en mer Noire). La seconde partie, thématique, aborde un certain nombre de thèmes de recherche dans les régions précédentes, mais aussi dans d’autres régions du monde de la colonisation grecque.

Le point de vue adopté dans ce livre est d’abord celui de la culture matérielle ; l’approche en est essentiellement archéologique. On se demandera par exemple quels sont les indices archéologiques qui permettent de dire si un site est habité par des Grecs, par des indigènes ou par une population "mixte", et comment ces indices ont été appréciés selon les périodes et selon les régions.

Beaucoup de communications présentent des synthèses régionales ou thématiques, mais une large place est faite également à des sites inédits, pour lesquels on n’a pas hésité à livrer une abondante documentation (plans, matériel de fouille). C’est en effet par le renouvellement de la documentation archéologique que nous pouvons espérer avancer dans la compréhension des rapports d’acculturation entre les colons grecs et les populations locales.

SOMMAIRE

Avant-Propos

H. Tréziny (Centre Camille Jullian) : Genèse de l’atelier Ramses Contacts et échanges technologiques entre Grecs et indigènes à la frontière des territoires des colonies grecques (VIlle-ne s. av. J.-C.)

Introduction

M. Bats (CNRS, UMR 5140, Lattes) : Les objets archéologiques peuvent-ils véhiculer une identité ethnique ?

Liste des contributeurs

Chronique de l’atelier Ramses

PREMIERE PARTIE : APPROCHES REGIONALES

Chapitre 1 : Grecs et indigènes autour d’Himère

1. Francesca Spatafora : Per un’ «  archeologia degli incontri  »  : Sicani ed Elimi nella Sicilia greca, p. 25-39.
Résumé

2. Stefano Vassallo : L’incontro tra indigeni e Greci di Himera nella Sicilia
centro-settentrionale (VII – V sec. a.C.)
, p. 41-54.
Résumé

3. Oscar Belvedere : Contatto culturale e interrelazioni tra Greci e indigeni nel territorio di Himera, p. 55-62.
Résumé

Chapitre 2 : Grecs et indigènes autour d’Empùries

1. Xavier Aquilué, Pere Castanyer, Marta Santos, Joaquim Tremoleda : Grecs et indigènes aux origines de l’enclave phocéenne d’Emporion, p. 65-78.
Résumé

2. Anna Maria Puig Griessenberger : Rhodé (ca. 375 – 195 av. J.-C.), p. 79-88.
Résumé

3. Aurora Martin, Rosa Plana, Ferran Codina, Gabriel De Prado : Le site ibérique d’Ullastret (Baix Empordà, Catalogne) et son rapport avec le monde colonial méditerranéen, p. 89-104.
Résumé

4. Enriqueta Pons, David Asensio, Maria Isabel Fuertes, Monica Bouso : El yacimiento del Mas Castellar de Pontós (Alt Empordà, Girona)  : un núcleo indígena en la órbita de la colonia focea de Emporion, p. 105-118.
Résumé

5. J. M. Nolla, Josep Burch : L’oppidum ibérique de Sant Julià de Ramis, p. 119-127.
Résumé

Chapitre 3 : Grecs et indigènes autour de Marseille

1. Sophie Collin-Bouffier, Loup Bernard, Henri Tréziny : Grecs et indigènes autour de Marseille, p. 131-145. Résumé

2. Philippe Boissinot : Des vignobles de Saint-Jean du Désert aux cadastres antiques de Marseille, p. 147-154. Résumé

Chapitre 4 : Grecs et indigènes autour de Vélia

1. Henri Tréziny : Grecs et indigènes autour de Vélia. Présentation, p. 156-158.

2. Verena Gassner, Maria Traplicher : La ceramica di Velia in età ellenistica, p. 159-170. Résumé

3. Michel Bats, Laetizia Cavassa, Martine Dewailly, Arianna Esposito, Emanuele Greco, Anca Lemaire, Priscilla Munzi, Luigi Scarpa, Alain Schnapp, Henri Tréziny : Moio della Civitella, p. 171-185. Résumé

4. Giovanna Greco : Tra Greci ed Indigeni  : l’insediamento sul Monte Pruno di Roscigno, p. 187-199. Résumé

Chapitre 5 : Grecs et indigènes en Thrace

1. Zosia H. Archibald : Greeks and Thracians. Geography and culture, p. 202-211. Résumé

2. Arthur Muller : D’Odonis à Thasos. Thraces et Grecs (VIIIe - VIe s.) : essai de bilan, p. 212-224. Résumé

3. Jacques-Yves Perreault, Zisis Bonias : Argilos aux VIIe-VIe s. av. J. - C., p. 225-233. Résumé

4. Zisis Bonias : L’importance de la plaine du Strymon comme voie de contacts culturels et commerciaux entre Grecs et Thraces, p. 235-239. Résumé

5. Véronique Chankowski : Pistiros et les Grecs de la côte nord-égéenne : problèmes d’interprétation, p. 241-246.Résumé

6.Alexandre Baralis : Habitat et réseaux d’occupation spatiale en Thrace égéenne : l’impact de la colonisation grecque (Xe-Ve s. av. J.C.), .p. 247-264. Résumé

7. Margarit Damyanov : Greeks and natives in the region of Odessos, p. 265-276. Résumé

Chapitre 6. Grecs et indigènes en mer Noire

1. Jean-Paul Morel : Quelques aspects de la culture matérielle dans le Pont Nord  : vers une koinè entre Grecs et indigènes  ?, p. 279-289. Résumé

2. Sergey L. Solovyov : Greeks and indigenous population at Berezan (Borysthenes), p. 291-303. Résumé

DEUXIEME PARTIE : APPROCHES THEMATIQUES

Chapitre 1 : Les techniques de construction.

1. Claire-Anne de Chazelles : Quelques pistes de recherche sur la construction en terre crue et l’emploi des terres cuites architecturales pendant l’Âge du fer dans le bassin occidental de la Méditerranée, p. 309-318. Résumé

2. Maria Carme Belarte : Techniques de construction et architecture protohistorique indigène dans le nord-est de la péninsule Ibérique, p. 319-327. Résumé

3. Pierre Moret : La diffusion du village clos dans le nord-est de la péninsule Ibérique et le problème architectural de la palaia polis d’Emporion, p. 329-332. Résumé

4. Eric Gailledrat : Innovations architecturales et processus d’acculturation au VIe s. sur le littoral languedocien. L’exemple de Pech Maho (Sigean, Aude), p. 333-347. Résumé

5. Liliana Giardino : Forme abitative indigene alla periferia delle colonie greche. Il caso di Policoro, p. 347-369. . Résumé

6. Dominique Garcia, Henri Tréziny : Maisons à absides dans le monde grec et en Gaule méditerranéenne, p. 371-378. Résumé

7. Despini Tsiafaki : Domestic Architecture in North Aegean : the Evidence from the ancient settlement in Karabournaki, p. 379-387. Résumé

Chapitre 2 : Production, conservation, distribution

1. Josep Burch, Josep Ma. Nolla, Jordi Sagrera : Le système de stockage en silos sur le territoire ibérique aux environs d’Emporion, p. 391-401. Résumé

2. Dominique Garcia, Delphine Isoardi : Variations démographiques et production des céréales en Celtique méditerranéenne  : le rôle de Marseille grecque ?, p. 403-424. Résumé

3. Jean-Pierre Brun : Viticulture et oléiculture grecques et indigènes en Grande Grèce et en Sicile, p. 425-431. Résumé

4. Daniéla Ugolini : De la vaisselle au matériau de construction  : techniques et emplois de la terre cuite en tant que traceur culturel (VIe-IVe s. av. J.-C.), p. 433-454. Résumé

5. Olivier de Cazanove, Sophie Féret : L’artisanat lucanien entre reproduction et «  bricolage  »  : l’exemple de Civita di Tricarico et de la maison des moules, p. 455-460. Résumé

Chapitre 3. La céramique : fabrication, formes, décors, échanges

1. Heleni Manakidou : Céramiques «  indigènes  » de l’époque géométrique et archaïque du site de Karabournaki en Macédoine et leur relation avec les céramiques importées, p. 463-470. Résumé

2. Vassiliki Saripanidi : Local and Imported Pottery from the Cemetery of Sindos (Macedonia) : Interrelations and Divergences, p. 471-480. Résumé

3. Antoine Hermary : Les vases et leur décor à l’époque classique : transfert de formes et d’images entre Grecs et Thraces (V e s. av. J.-C.), p. 481-486. Résumé

4. Anelia Bozkova : La céramique à vernis noir d’époque classique dans les colonies ouest pontiques et l’hinterland indigène (territoire de la Bulgarie), p. 487-492. Résumé

5. Pierre Dupont et Vasilica Lungu : Beidaud : un cas d’acculturation potière dans l’hinterland gète ?, p. 493-498. Résumé

Chapitre 4 : Les indigènes dans l’habitat et dans les nécropoles des cités grecques

1. Rosa Maria Albanese : Presenze indigene in contesti coloniali sicelioti  : sul problema degli indicatori archeologici, p. 501-508. Résumé

2. Verena Gassner, Maria Trapilcher : La ceramica di Velia nel IV e III sec. a. C., p. 509-510. Résumé

3. Nunzio Allegro, Simona Fiorentino : Presenze di ceramica indigena nell’abitato di Himera, p. 511-519. Résumé

4. Laurence Mercuri : Archéologie des pratiques funéraires en Grèce d’Occident, p. 521-527. Résumé

5. Irene Berlingò : La nécropole archaïque de Siris (Policoro), p. 529-536. Résumé

6. Vasilica Lungu : Pratiques funéraires chez les Grecs et les indigènes en Dobroudja septentrionale, p. 537-553. Résumé

Chapitre 5. Les fortifications

1. Henri Tréziny : Fortifications grecques et fortifications indigènes dans l’Occident grec, p. 557-566. Résumé

2. Gabriel De Prado : La fortificación ibérica del Puig de Sant Andreu (Ullastret, Cataluña)  : aspectos técnicos, formales y funcionales, p. 567-580. Résumé

3. Massimo Brizzi, Liliana Costamagna : Il sito fortificato di Serro di Tavola (Aspromonte), p. 581-594. Résumé

4. Paolo Visonà : Controlling the chora. Archaeological investigations at Monte Palazzi, a mountain fort of Locri Epizephyrii, p. 595-602. Résumé

Chapitre 6. Cultes grecs et cultes indigènes

1. Massimo Osanna : Greci ed indigeni nei santuari della Magna Grecia, p. 605-612. Résumé

2 Alfonsina Russo : Cerimonie rituali e offerte votive nello spazio domestico dei centri della Lucania settentrionale, p. 613-625. Résumé

3. Patrick De Michèle, Antoine Hermary : Iconographie grecque en contexte celtique  : à propos d’un nouveau naïskos au type de la déesse assise, p. 627-633. Résumé

Chapitre 7 : Langue et écriture

1. Javier De Hoz : L’écriture gréco-ibérique et l’influence hellène sur les usages de l’écriture en Hispanie et dans le sud de la France, p. 637-657. Résumé

2. Paolo Poccetti : Contacts et échanges technologiques entre Grecs et indigènes en Italie méridionale : langues et écritures au cours du IVe siècle av. J.-C., p. 669-678. Résumé

Chapitre 8. Etudes de cas particuliers

1. Réjane Roure : Grecs et non-Grecs en Languedoc oriental : Espeyran, Le Cailar et la question de Rhodanousia, p. 681-688. Résumé

2. Fabio Copani : Greci e indigeni ad Eloro, p. 689-693. Résumé

3. Laurence Mercuri : Monte San Mauro di Caltagirone, p. 695-700. Résumé

4. Emanuele Greco : Indigènes et Grecs à Lemnos à la lumière des fouilles d’Hephaestia, p. 701-708. Résumé


Résumés


 1. Francesca SPATAFORA : Per un’ « archeologia degli incontri » : Sicani ed Elimi nella Sicilia greca

  • La Sicilia centro-occidentale - abitata da Sicani ed Elimi quando, dalla fine dell’VIII e soprattutto dal VII sec.a.C., venne raggiunta da Fenici e Greci - rappresenta, in età arcaica, un caso emblematico di quell’archeologia dei "colonial encounters" che dà vita a forme sociali, politiche ed economiche peculiari. Essa costituisce quindi un punto di osservazione privilegiato per la comprensione di una realtà complessa caratterizzata da forti fenomeni di commistione e integrazione che possono più chiaramente tratteggiarsi attraverso l’esame di alcuni parametri fondamentali per la formazione delle comunità, quali le modalità insediative, la cultura abitativa e l’organizzazione degli spazi urbani, la tipologia dei luoghi sacri o delle semplici aree collegate ad attività di culto nonché l’identificazine delle azioni rituali.
  • The central-western Sicily - inhabited by Sicanians and Elymians when, from the end of 8th and, above all, from the 7th century BC, Phoenicians and Greeks arrived ­ is, for the archaic period, an emblematic case of the so-called Archaeology of colonial encounters which livens up characteristic social, political and economic forms. It represents, therefore, a privileged observation point for understanding a complex phenomenon characterized by strong multidirectional processes which form a new composite identity and can be better outlined through the analysis of some basic parameters for the communities’ formation, such as the kind of settlement, the organization of urban spaces, the kind of sacred sites or areas related to cult activities and to the identification of ritual actions.
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 2. Stefano VASSALO : L’incontro tra indigeni e Greci di Himeranella Sicilia centro-settentrionale (VII - V sec. a.Ci)

  • Himera e il suo territorio, grazie alle intense indagini finora svolte, costituiscono un buon modello per valutare alcuni importanti aspetti legati all’incontro tra Greci e popolazioni indigene, di etnia sicana, insediate nell’ampio entroterra della Sicilia centro-settentrionale. La presenza di materiali di produzione indigena nell’abitato e nelle necropoli della colonia, letta parallelamente alla distribuzione della ceramica greca negli insediamenti indigeni, ci suggerisce che fin dagli anni della fondazione greca (648 a.C.) e sino al 409 a.C., anno della distruzione della città, vi fu una notevole vitalità di rapporti, basati inizialmente sul semplice scambio di prodotti, ma progressivamente sempre più intensi, fino a determinare, soprattutto nel mondo indigeno, profondissime e definitive trasformazioni nelle diverse sfere della cultura materiale, artistica e sociale.
  • Himère et son territoire, grâce à l’intensité des recherches récentes, constitue un bon modèle pour évaluer certains aspects de la rencontre entre les Grecs et les populations indigènes sicanes installées dans le vaste arrière-pays de la Sicile centro-septentrionale. La présence de matériels de production indigène dans l’habitat et les nécropoles de la colonie, lue en parallèle avec la distribution des céramiques grecques dans les établissements indigènes, suggère que, de la fondation de la cité grecque vers 648 av. J.-C. jusqu’à sa destruction en 409 av. J.-C., les relations furent extrêmement actives, fondées d’abord sur de simples échanges commerciaux, mais qui se firent progressivement plus intenses, au point de déterminer, surtout dans le monde indigène, des transformations très profondes et irréversibles dans les divers domaines de la culture matérielle, artistique et dans l’organisation de la société.

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 3. Oscar BELVEDERE : Contatto culturale e interrelazioni tra Greci e indigeni nel territorio di Himera

  • The aim of this work is to discuss interrelations and cultural contacts between the Greek colonists of Himera and the native peoples and communities in the chora of the colony, mainly going up the three valleys of the Northern Imera, Torto and San Leonardo rivers and the hilly watershed area between the Northern Imera and the Southern Imera River.
    The intensive and systematic survey of all these areas allowed us to connect settlements with their surrounding areas and to identify a sequence of districts (Serra di Puccia, Terravecchia-Tutusino on the Imera ; Mura Pregne, Colle Madore on the Torto ; Cozzo Sannita, Pizzo Pipitone on the San Leonardo river), identified not only on geomorphologic and landscape features, but also in connection with population distribution. This different landscape perception allows us to drop out the notion of "inland penetration" by the colonists, meant as a gradual growth of territorial power, associated to an acculturation policy ("hellenization") of the native populations, and consequently to avoid the centre-periphery approach. GIS can be of the greatest utility in this new perception, to understand as the past communities build up over time their cultural landscape, not only the landscape of settlement, but also the sacred landscape and the landscape of power. Intervisibility analyses help us to reconstruct land control systems, settlement hierarchies and relationships between settlements and rural sanctuaries. The sacred landscape also can be investigated analyzing relationships, within every district, among settlements and rural sanctuaries and among the rural sanctuaries themselves. Artifacts can be viewed as proof of trades or people movement, but also as cultural media between different communities. Cultural contacts can be reconstructed by the study of refunctionalization processes in architecture and the transmission of craft techniques, as the building at Colle Madore of a sacellum of Greek type testifies

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 1. Xavier AQUILUÉ, Pere CASTANYER, Marta SANTOS, Joaquim TREMOLEDA : Grecs et indigènes aux origines de l’enclave phocéenne d’Emporion

  • Les références des sources écrites et les données archéologiques réfléchissent la permanence de l’identité grecque et phocéenne d’Emporion au cours de son évolution historique jusqu’aux transformations induites par la présence romaine. Néanmoins, la singularité de la réalité urbaine, sociale et culturale de cet établissement portuaire était conditionnée par la forte interrelation avec la population autochtone, présente aux alentours et à l’intérieur même du noyau colonial. Cette réalité puisait ses racines dans l’établissement emporique originel et elle s’était vu renforcée, au fil du temps, par la principale fonction économique de la ville : le commerce en direction de la péninsule ibérique. Les évidences relatives à la période archaïque d’Emporion, notamment celles fournies par les fouilles de Sant Martí d’Empúries, ont contribué à définir cette étape initiale et à confirmer la préexistence d’une occupation indigène de ce promontoire littoral. Les données archéologiques, plus particulièrement celles qui font référence aux structures d’habitation, soulèvent néanmoins des questions interprétatives quand il s’agit de caractériser le noyau originaire de la Palaia Polis et de déterminer les éventuels traits distinctifs de l’implantation postérieure du nouveau secteur urbain de Neapolis.
  • References from written sources and archaeological data reflect the endurance of the Greek and Phocaean identity of Emporion along its historical evolution until the transformations resulting from the presence of the Romans. However, the specific urban, social and cultural character of this port settlement was conditioned by the close interrelationships with the Native, which was to be found both in the surrounding area and within the colonial nucleus itself. This reality has its roots in the original emporic enclave and was reinforced over time by the city’s main economic activity, its trade, which was particularly geared towards the Iberian communities. The evidence available to us regarding the archaic phase of Emporion, especially that which has been gained from the excavations in Sant Martí d’Empúries, has contributed to the definition of the initial period of the Phocaean settlement and to confirm the preexistence of an indigenous village on this coastal promontory. However, the archaeological data, particularly those relating to the dwelling structures, raise questions of interpretation when attempting to characterize the original nature of the Palaia Polis and pointing to possible distinguishing features with regards to the later creation of the new urban sector known as Neapolis.

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 2. Anna Maria PUIG GRIESSENBERGER : Rhodé (c. 375 - 195 av. J.-C.) 7

  • L’article est une présentation des conclusions finales de la thèse « Rhode. Caracterització del jaciment i dels seus tallers ceràmics », publiée en 2006. La thèse portait sur les ateliers céramiques locaux, sujet que nous n’aborderons pas ici. Nous traiterons des résultats de l’analyse des ensembles archéologiques du gisement situé à la Ciutadella de Roses. Ces gisements nous ont permis de localiser la fondation de Rhodé à l’époque de l’apoikia massaliote du IVe s. av. J.-C. et de reconnaître la relation de dépendance avec Massalia au long de ce siècle. À partir de la fin du IVe s. av. J.-C., et du début du siècle suivant, Rhodé gagne en autonomie et connaît une richesse économique qui se maintiendra tout au long du IIIe s. av. J.-C. C’est à cette époque que les ateliers céramiques, installés, près du port, dans un quartier nouvellement construit, connaissent leur apogée. La fin de la ville se produit de manière soudaine en 195 av. J.-C., quand elle est prise par les troupes romaines de Caton. Sa position pro-punique au cours de la fin de la Deuxième Guerre Punique en est la cause principale.
  • This article is a presentation of the final conclusions or the PhD. thesis « Rhode. Characterization of the excavation site and its ceramic workshops », published in 2006. The thesis focussed on local ceramic workshops which will not be explained here. We will consider the the results of the analysis of archaeological assemblages of deposit at the Ciutadella de Roses (Catalonia). These deposits have allowed us to locate the foundation of Rhode within the context of the Massalia apoikia in the IV century BC and to recognize the relationship of dependency from Massalia throughout this century. From the late IV century BC and early next century, Rhode develops towards its autonomy and experiences an economic wellbeing which lasts throughout the III century AC. It was at that point that the ceramics workshop, located near the port, in a newly built neighbourhood, knew their heyday. The end of the city occurs suddenly in 195 B.C., when it is taken by Cato’s Roman troops. The main cause lying in his pro-Punic position in the context of the end of the Second Punic War

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 3. Aurora MARTIN, Ferran CODINA, Rosa PLANA, Gabriel de PRADO : Le site ibérique d’Ullastret (Baix Empordà,Catalogne) et son rapport avec le monde colonial méditerranéen

  • Le site archéologique d’Ullastret, situé dans la partie nord-est de la péninsule Ibérique, fut la capitale de la tribu des Indiketes. L’origine de l’occupation réside dans deux villages du début de l’âge du Fer, qui sont contemporains de l’arrivée des premiers marchands méditerranéens dans cette zone. Les contacts avec les Phéniciens et les Grecs sont attestés par la découverte de mobilier archéologique dans le cadre des fouilles conduites sur les sites de Puig de San Andreu et d’Illa d’en Reixac, qui constituent le noyau de l’implantation. La fondation de la colonie grecque d’Emporion au début du VIe siècle av. n. è. a exercé une grande influence dans l’évolution et le développement des établissements indigènes de l’arrière-pays. Toutefois, l’influence culturelle du monde punique est aussi présente, en particulier au cours de la période de l’Ibérique plein. À Ullastret, les emprunts extérieurs ont été adaptés et réinterprétés par une société ibérique qui se caractérise avant tout par sa forte personnalité.
  • The archeological site of Ullastret is located on the North-Eastern Iberian Peninsula and was the capital of the tribe Indiketes. The origin of the occupation lies in two settlements dating back to the early Iron Age, contemporary with the arrival of the first traders in this Mediterranean area. Contact with the Phoenicians and the Greeks can be inferred from the archeological material found in the excavations at Sant Andreu mound and at the Reixac former island, which constitute the core of the implementation. The foundation of the Greek colony of Emporion in the early 6th century B.C. exerted a great impact on the development of the indigenous settlements of the hinterland. Nevertheless, the cultural influence of the Punic world is also clear from the middle Iberian period. Assimilation of these features at Ullastret was reinterpreted and adapted from within an Iberian society characterized primarily by its strong identity

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 4. Enriqueta PONS, David ASENSIO, Maribel FUERTES, Monica BOUSO : El yacimiento deI Mas Castellar de Pontas (Alt Empordà, Girona) : un nücleo indfgena en la orbita de la colonia focea de Emporion

  • El yacimiento de Mas Castellar situado en el extremo occidental de la llanura empordanesa y en un punto interfluvial tuvo en la antigüedad una situación de enclave estratégico dentro del territorio debido a la proximidad de la colonia griega del extremo occidente, Emporion. Se han localizado dos núcleos de hábitat que se desarrollaron en dos etapas diferenciadas respecto a la evolución interna del mismo. La primera, que se desarrolló entre el 450 y el 325 a.C, trata de un núcleo plenamente indígena vinculado a una aristocracia local con unas características generales y una evolución equiparable a la de muchos otros asentamientos ibéricos contemporáneos. Y la segunda, iniciada a partir del 325 a.C, pertenece a un núcleo que se encuentra profundamente condicionado por la influencia emporitana, alcanzando hacia el 220 a.C. unos rasgos culturales mixtos de fuerte influencia helénica

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 5. S. Josep BURCH, Josep Maria NOLLA, Jordi SAGRERA : L’oppidum ibérique de Sant Julià de Ramis

  • L’oppidum de Sant Julià de Ramis se situe à l’extrême nord de la Péninsule ibérique. Cet oppidum était localisé au sommet d’une colline, à 203 m au-dessus du niveau de la mer. Le fleuve Ter, en provenance des Pyrénées, délimite la montagne et se dirige vers la mer où il débouche près du site grec d’Emporion. Les fouilles effectuées au cours des dernières années ont permis de remonter la chronologie initiale jusqu’à arriver à la première moitié du VIe siècle av. J.-C. Au début du IVe siècle av. J.-C, le noyau réduit de la phase antérieure connut une croissance notable jusqu’à atteindre une surface d’environ 3/4 hectares. Les données apportées par les fouilles de ces dernières années nous permettent de constater qu’après la conquête romaine il y a non seulement une continuité dans l’occupation du lieu mais aussi que le site occupe une situation privilégiée par rapport aux autres oppida. A partir de la troisième décennie du Ier siècle av. J.-C., on constate que Sant Julià n’a connu qu’une continuité d’habitat ponctuelle.
  • The oppidum of Sant Julià de Ramis is situated at the northeasternmost corner of the Iberian Peninsula. This oppidum was located atop a hill 203 m above the sea. The river Ter, from the Pyrenees, delineates the mountain of Sant Julià de Ramis and towards to the sea, near to the Greek site of Emporion. Excavations carried out in recent year’s show that the original chronology of Sant Julià dates back to the first half of the sixth century BC. In the early fourth century BC the oppidum grew reaching an area of about 3 / 4 acres. Also, data from excavations carried out in recent years show that the site occupies a privileged position compared to other nearby oppida. Since the third decade of the first century BC, it is clear that Sant Julià was inhabited only sporadically

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 1. Loup BERNARD, Sophie COLLIN-BOUFFIER, Henri TRÉZINY : Grecs et indigènes dans le territoire de Marseille

  • Selon les sources littéraires, les Grecs qui fondent Marseille vers 600 le font en accord avec des populations indigènes qui devaient habiter à quelques kilomètres de la nouvelle ville, peut-être dans la vallée de l’Huveaune. Très vite cependant durent éclater des conflits pour le contrôle des terres agricoles, ce qui explique sans doute l’apparition, puis la disparition de sites fortifiés indigènes à une dizaine de kilomètre de la cité grecque. La situation est sans doute comparable au IIIe s. av. J.-C., comme en témoigne le site du Verduron, détruit vers 200 av. J.-C.
  • According to litterary data, the Greeks who founded Marseilles around 600 BC agreed with native populations who lived probably a few kilometers from the new city, perhaps in the Huveaune valley. Soon conflicts broke out for the control of arable lands which can explain the construction and rapid abandonment of several indigenous oppida 10 km off the city. The situation was probably the same in the third century BC, as testifies the fortified site of Verduron, destroyed around 200 BC

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 2. Philippe BOISSINOT : Des vignobles de Saint-Jean du Désert aux cadastres antiques de Marseille

  • La découverte d’un vignoble grec dans la banlieue de Marseille, suivie par d’autres trouvailles similaires plus proches de la cité antique, permet d’envisager la question de la structuration agraire de son territoire colonial. Sur les plus anciens cadastres relevés au début XIXe s., avant l’urbanisation de ce secteur, il est possible de repérer toute une série d’axes majeurs, parallèles et équidistants qui semblent hérités d’une planification antique dans la partie orientale de la chôra ; les vignobles qui s’inscrivent dans cette trame datent au plus tôt du Ve s. av. J.-C. Il est proposé d’associer ce lotissement à l’arrivée d’émigrés grecs près d’un siècle auparavant et à la mise en place d’une nouvelle politique commerciale de la ville.

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 2. Verena GASSNER, Maria TRAPICHLER : La ceramica di Velia nel IV e III sec. a. C.

  • In the 4th and 3rd c. BC Velia represents the most important Greek center in North-Western Lucania and therefore its pottery might serve as point of comparison for the Lucanian settlements of the region, though we have to take into consideration the fact that the idea of a unmixed Greek polis has been challenged recently. The paper presents an overview over the pottery of Velia in this period, considering glazed ware, kitchen ware and amphorae.

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- 3. Michel BATS, Laëtitia CAVASSA, Martine DEWAILLY,Arianna ESPOSITO, Emanuele GRECO, Anca LEMAIRE, Priscilla MUNZI SANTORIELLO, Luigi SCARPA,Alain SCHNAPP, Henri TRÉZINY : Moio della Civitella

  • Moio della Civitalle est un petit site fortifié 20 km à l’Est de Vélia, considéré d’abord comme un phrourion défendant le territoire de la ville grecque. L’étude architecturale de la fortification évoque des parallèles lucaniens. A en juger par les trouvailles archéologiques, le site fut occupé dans le dernier quart du IVe s. et au IIIe s. av. J.-C. La céramique appartient à la koine hellénistique mais semble plus proche de celle des établissements lucaniens (Roccagloriosa) que de Vélia.
  • Moio della Civitella is a small fortified site 20 km East of Velia, first considered as a phrourion defending the chora of the Greek city. The architectural study of the fortification points toward Lucanian parallels. To judge from the archaeological finds, the settlement was inhabited in the last quarter of the 4th and during the 3rd century BC. Potteries belong to the hellenistic koine, but seem closer to the Lucanian settlements (Roccagloriosa) than to Velia itself

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 4. Giovanna GRECO : Tra Greci ed Indigeni : I’insediamento sul Monte Pruno di Roscigno

  • Il lavoro presenta una sintesi degli scavi recenti effettuati a Roscigno, nel sito di Monte Pruno, ed offre un inquadramento topografico e storico delle vicende dell’insediamento. Il sito si trova alla confluenza di importanti vie di transito che collegano la costa tirrenica con il Vallo di Diano e le aree interne. Le sepolture più antiche si datano nei primi decenni del VI sec. a.C., e presentano il cadavere inumato nella posizione rannicchiata. Viene presentata anche una sepoltura ad incinerazione. La vita dell’insediamento continua nel VI e V secolo, e nel corso del IV sulla collina si stanziano i Lucani, e costruiscono una possente cinta muraria fortificata. Questo muro viene ristrutturato in un momento difficilmente definibile, e distrutto nel III sec. a.C. Al periodo lucano (seconda metà del IV sec.) si deve datare anche la seconda fase di una grande unità abitativa rinvenuta in località Cozzi, che presenta un’articolazione a più vani organizzati intorno ad una corte centrale
  • The paper presents a summary of recent excavations carried out in Roscigno, on Monte Pruno hill, and offers a framework of topographical and historical events of the settlement. The site is located at the confluence of major transit routes linking the Tyrrhenian coast with the Vallo di Diano and inland areas. The most ancient graves are dated from the early decades of the 6th century. BC, and have the corpse buried in fetal position. In this paper is presented also a burial cremation. The life of the settlement continues in the 6th and 5th centuries, and during the 4th cent. the Lucanians set up on the hill, and build a mighty fortification wall. This wall is restored at a time difficult to define, and destroyed in the 3rd century. a.C. At Lucanian period (second half of the 4th century) should be dated also from the second phase of a large house found in Cuozzi, presenting an articulation of several rooms arranged around a central courtyard

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 1. Zosial ARCHIBALD : Greeks and Thracians. Geography and culture

  • ’Thracians’ is the name that was applied in antiquity to most of the inhabitants of the east Balkan landmass between the Carpathians and the Aegean. Early historical communities seem to have defied the impediments of geography to develop close contacts with their southerly and easterly neighbours, which resulted in the emergence of new population nuclei. The best known of these are along the Aegean and Black Sea coastlines. The archaeological evidence at these coastal sites suggests that key persons within the new settlements were wealthy and influential figures. Recent fieldwork in Macedonia, the Aegean coastal region, and in inland Thrace, indicates some common elements in the subsistence patterns of these regions, and thus similar lifestyles in the early first millennium BCE. At the same time, important technological changes created new social possibilities. The emergence of iron as the chief metal, of standardized ceramic forms made on the fast wheel and of oared ships combined to create new opportunities for incomers as well as indigenous groups.

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 2. Arthur MULLER : D’Odonis à Thasos. Thraces et Grecs (VIlle - VIe s.) : essai de bilan

  • Les sources littéraires, discutées depuis longtemps, nous donnent un point de vue essentiellement grec sur l’installation des Pariens à Thasos. La documentation archéologique réunie au cours des dernières décennies éclaire quant à elle la culture matérielle des premiers habitants de l’île, les indigènes thraces. On propose ici un bilan de près d’un demi-siècle de discussions et hypothèses, qui permettent désormais de caractériser avec plus de sûreté l’occupation thrace attirée par les richesses minières sur le site de Limenas-Thasos dans la 2e moitié du VIIIe s., de préciser la date d’arrivée des colons pariens, en deux vagues rapprochées, à partir de 670 et 663 respectivement. En revanche, les modalités de cette installation restent largement inconnues, même si l’on constate une succession tranchée Thraces-Grecs plutôt qu’une coexistence. Quant aux Phéniciens des sources littéraires, ils se dérobent toujours.
  • The written sources, discussed for a long time, give us an essentially Greek perspective on the installation of Parian colonists in Thasos. On the other hand, the archaeological evidence collected during recent decades shed new light on the material culture of the first inhabitants of the island, the Thracians. We propose here an assessment of nearly half a century of discussions and hypothesis who make it now possible to characterize with more reliability the Thracian occupation. They were drawn to the site of Limenas-Thasos in the late 8th century BC by the wealth of various metal ores. We can date more precisely the arrival of the Parian colonists, in two close following waves, namely in 670 and 663 BC. If the conditions of their installation remain largely unknown, at least a clear succession between Thracians and Greeks seems sure, rather than a coexistence, in the early 7th century. But the Phoenicians of written sources remain elusive

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 3. Jacques Y. PERREAULT, Zisis BONIAS : Argilos aux Vll—Vl" siècles

  • This article deals with the Greek colonization of ancient Argilos which took place towards the middle of the 7th century B.C., and addresses the question of cohabitation between the Greek colonists and the native Thracian population. A study of the archaeological remains, the literary sources and the development of Greek penetration in the lower region of the Strymon river tends to show that Greeks and Thracians did live together in Argilos, but also in several other sites of this region

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 4. Zisis BONIAS : L’importance de la plaine du Strymon comme voie de contacts culturels et commerciaux entre Grecs et Thraces

  • La vallée du Strymon a servi de voie de pénétration pour les populations venues de l’Egée (Andriens, Thasiens, mais aussi Perses, puis Athéniens). Une inscription trouvée à Bergè suggère que le site fut un emporion, puis une colonie de Thasos dans la vallée du Strymon, une étape vers le comptoir de Pistiros.

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 5. Véronique CHANKOWSKI : Pistiros et les Grecs de la côte nord-égéenne : problèmes d’interprétation

  • Adressing the question of economic and social relations between the Greek North-Aegean cities and the Thracian hinterland, the paper summaries the results of an international program of surveys and sondages conducted by the French School of Archaeology at Athens around Pistiros (Bulgaria). The site, situated in the upper valley of the Marica (Hebros) river, can be considered as an example of emporion, connecting local ressources with commercial roads, mainly during the 4th century BC.

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 6. Alexandre BARALIS : Habitat et réseaux d’occupation spatiale en Thrace égéenne : l’impact de la colonisation grecque (X’-V’ S. av. J.C.)

  • Le littoral égéen de la Thrace représente un secteur encore méconnu du monde colonial grec. Son ouverture récente à la recherche archéologique, tout comme l’absence de synthèse, explique le peu d’intérêt que cette région a jusqu’ici suscité. Pourtant, par son exemple, la Thrace égéenne apporte une vision nuancée sur les premiers temps de la colonisation grecque. Elle révèle une société thrace fortement hiérarchisée, organisée autour de plusieurs centres de pouvoir fortifiés et volontiers rivaux. L’habitat est lui ventilé depuis la fin du Bronze sur l’ensemble des étages du relief, concrétisant cette emprise par la mise en place précoce de paysages ouverts et anthropisés. Dans un tel contexte, les premières fondations coloniales affichent une ambition limitée. La constitution de leur territoire s’avère graduelle et tardive ; leur intégration dans les réseaux d’échanges régionaux n’est pas antérieure au début de la période classique

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 7. Margarit DAMYANOV : Greeks and natives in the region of Odessos

  • Around 575 BC, the Milesian founders of Odessos settled in an already inhabited landscape. Numerous necropolis of inurned cremations attest the presence of Thracians (Getai or Krobyzai) in the hinterland from the first decades of the 6th c. BC at the latest ; some were used until the Early Hellenistic period. No Greek imports were deposited in these necropolis in the 6th and 5th c. BC, but in the latter century various wheel-made vases appeared, some probably made in Odessos. Imports were discovered in rich graves from the 5th c., but they are far from the coast and could be related to the northward expansion of the Odrysians. Only after 350 BC and particularly in the Early Hellenistic period, Greek goods penetrated massively in the hinterland of Odessos. This could be explained by the Macedonian conquest of Philip II, Alexander and Lysimachus that incorporated Northeastern Thrace in the Hellenistic world. Odessos seems to have prospered during Lysimachus’reign.

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 1. Jean-Paul MOREL : Quelques aspects de la culture matérielle dans le Pont Nord : vers une koinè entre Grecs et indigènes ?

  • À propos du littoral septentrional du Pont Euxin et de son arrière-pays, on a posé récemment le problème de l’existence d’une « koinè » entre les Grecs et les indigènes. Dans les domaines considérés ici (la céramique, l’habitat, les pratiques funéraires, l’art) on observe indéniablement des pas des deux parties l’une vers l’autre et des influences croisées, mais en fin de compte on note surtout la persistance au long des siècles de différences notables, et l’on reste loin d’une véritable fusion entre les moeurs et les productions de ces deux entités. Cette constatation est d’autant moins surprenante en l’occurrence que les Grecs avaient généralement affaire dans le Pont Nord à des populations nomades dont les coutumes étaient particulièrement éloignées des leurs.

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 2. Sergey L. SOLOVYOV : Greeks and indigenous population at Berezan (Borysthenes)

  • The ancient settlement on the Berezan Island, which formerly was the peninsula where the ancient Greeks first settled when they sailed into the Northern Black Sea region, holds a key to the story of ancient Greek colonization of the area. A small number and typological unvariety of Greek imports and local handmade pottery of the 7th century might specify the irregularity and the short duration of first contacts between Greeks and Natives. The building practice of the first inhabitants of Berezan was determined mainly by local traditions of dug-out construction. At the same time, absence of a large number of early Greek graves can also specify rather small share of Greeks among the first settlers on Berezan. The necropolis materials attest that the quantity of Greek colonists has sharply been grown in the second half of the 6th century BC, when the whole territory of the settlement was built up with aboveground homes of generally Greek types. The urbanisation of the Berezan settlement during a very short period has been provoked by a one-time, mass migration of Greeks joined a polis. The local inhabitants of the Berezan settlement abandoned the peninsula in a peaceful way, possibly upon the conclusion of an agreement between the newcomers and native leaders. The local traditions, especially those of dug-out construction and handmade pottery making, were deeply rooted in culture of the Berezan settlement. Almost thousand-year history of the Berezan settlement reveals continuous interaction and coexistence of two cultures and two worlds, those of Greeks and indigenous populations.

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 1. Claire-Anne de CHAZELLES : Quelques pistes de recherche sur la construction en terre crue et l’emploi des terres cuites architecturales pendant l’Âge du fer dans le bassin occidental de la Méditerranée

  • L’article met l’accent sur la nécessité d’identifier et de nommer correctement les procédés de construction en terre crue utilisés par les architectures de l’Âge du fer autour du bassin méditerranéen. Toute imprécision est non seulement préjudiciable à l’histoire des techniques de construction, mais peut également masquer des particularismes propres à certains peuples ayant pourtant une signification culturelle. Il montre également que l’appropriation ou le refus de matériaux typiquement « grecs », comme les terres cuites architecturales, révèle un impact plus ou moins important des modèles coloniaux sur les architectures indigènes selon les régions.
  • The paper enlightens the importance of giving clear identifications and correct designations for earth construction processes used during the Iron age architectures, around the Mediterranean sea. Any inaccuracy can prejudice the history of building techniques and mask some peoples’ particularities that have a cultural significance. It also demonstrates that the appropriation or disinclination for typically « Greek » materials -as terra cottas- reveals different influences of the colonial models on indigenous architectures, depending on areas

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 2. Maria Carme BELARTE : Techniques de construction et architecture protohistorique indigène dans le nord-est de la péninsule Ibérique

  • L’étude de l’architecture protohistorique du nord-est de la Péninsule Ibérique montre que les techniques de construction ainsi que les formes bâties résultantes possèdent une personnalité propre en même temps qu’elles témoignent des nombreuses influences méditerranéennes reçues durant l’âge du Fer. L’ensemble des données suggère que les rapports et les échanges culturels étaient riches du point de vue des techniques de construction et des formes d’architecture, mais les sociétés indigènes gardent leur propre personnalité en ce qui concerne la construction et l’utilisation de l’espace bâti.
  • The study of the proto-historic architecture of the northeastern Iberian Peninsula shows that building techniques as well as the resulting built forms had their own personality. At the same time, they were the result of several Mediterranean influences received during the Iron Age. The set of data indicates the richness of the relationships and the cultural exchanges reflected in the use of building techniques as well as in the architectural forms. In any event, indigenous societies kept their own personality regarding the construction and the use of built space

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 3. Pierre MORET : La diffusion du village clos dans le nord-est de la péninsule Ibérique et le problème architectural de la palaia polis d’ Emporion

  • Cette brève contribution tente de répondre à la question suivante : l’architecture de la de la palaia polis d’Emporion, dans son état du milieu du VIe siècle (phase IIIc), doit-elle être tenue pour grecque, ou pour un produit hybride fortement influencé par son environnement ibérique ? Il est vrai qu’on note une certaine similitude entre les pièces étroites de la palaia polis et celles des "villages clos" ibériques du premier âge du Fer. Mais ceux-ci n’ont pas la même régularité, et surtout ils n’existent à cette époque que dans des régions plus méridionales. On se demandera donc si la batterie de cellules standardisées d’Emporion ne représente pas une modalité encore mal connue de l’architecture grecque archaïque.

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 4. Eric GAILLEDRAT : Innovations architecturales et processus d’acculturation au VIe s. sur le littoral languedocien. L’exemple de Pech Maho (Sigean, Aude)

  • Le site de Pech Maho à Sigean (Aude), emporion indigène fondé vers le milieu du VIe s. av. J.-C. sur le littoral narbonnais, constitue un de ces lieux où les phénomènes d’acculturation résultant des contacts établis avec les cultures classiques méditerranéennes se sont exercés de manière privilégiée. Le réexamen de la documentation ancienne relative à la phase archaïque du site (Pech Maho I), confronté aux résultats des fouilles récentes, permet de reconsidérer les questions d’influence ou de transfert technique, ici abordées au travers de l’architecture. L’existence d’une phase initiale, de courte durée, durant laquelle un premier état du rempart voisine avec un habitat en matériaux légers est désormais bien individualisée. Elle précède de peu une phase d’urbanisation qui, peu après les années 550 av. J.-C., met en oeuvre un véritable programme architectural, original à une date aussi haute en contexte languedocien, avec un urbanisme régulier associé à des techniques de construction d’origine méditerranéenne

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 5. Liliana GIARDINO : Forme abitative indigene alla periferia delle colonie greche. Il caso di Policoro

  • L’ubicazione della colonia colofonia di Siris è ancora oggi oggetto di un vivace dibattito, che ha le sue radici nel contrasto esistente tra quanto indicato nelle fonti letterarie (collocazione sul fiume Sinni, ad una distanza di 4 stadi da Herakleia, oggi Policoro) e quanto emerso dalle indagini archeologiche (assenza di ritrovamenti sul Sinni, presenza di un abitato arcaico nello stesso sito di Herakleia). Le due ipotesi proposte dagli studiosi per superare tale contrapposizione sono strettamente collegate alla lettura data per l’abitato arcaico di Policoro (inizi VII ­ primi decenni V a.C.) : identificazione con Siris (con conseguente correzione della tradizione letteraria), ovvero con un insediamento enotrio connotato da una presenza stanziale di elementi greci (e collocazione di Siris sul Sinni). L’articolo presenta alcune riflessioni a favore della seconda ipotesi. Una rilettura degli aspetti insediativi e della documentazione materiale proveniente dagli abitati presenti lungo la fascia costiera tra Taranto e il Sinni (l’Amastuola, Incoronata, area di Metaponto, Termitito, Policoro) permette infatti di evidenziare come, nella prima metà del VII secolo a.C., questa stessa area sia intensamente interessata da fermenti economici e culturali che si sviluppano all’interno di abitati indigeni a causa dell’arrivo di commercianti ed artigiani greci, verosimilmente di provenienza greco-orientale. Inoltre, i singoli momenti attraverso i quali si sviluppa la storia dell’abitato arcaico di Policoro (formazione, organizzazione in senso urbano, abbandono) non coincidano cronologicamente con quelli noti per Siris.
  • The location of the Colophonian colony on the Ionian Gulf Siris is still uncertain ; ancient literary sources state that Siris was located on the Sinni river, four stadia from Herakleia (modern Policoro). This assertion has not been confirmed by archaeological evidence and no settlements have been found near the Sinni river. On the contrary, an archaic settlement occupied from the beginning of the 7th to the beginning of the 5th century BC has been detected under the classical colony of Herakleia. The two hypothesis formulated to overcome this disagreement are closely connected with the interpretation of the nature of the Policoro’s archaic settlement : its identification with Siris, or, alternatively, an Oenotrian settlement, where also Greek traders and craftsmen were living. This paper presents some remarks supporting the second hypothesis. The analysis of settlement patterns and of the material culture expressed by the settlements located between Taranto and the Sinni River (L’Amastuola, Incoronata, the Metapontine area, Termitito, Policoro) shows that in the first half of the 7th century BC indigenous settlements located in this area are characterized by cultural and economic transformations developed as a consequence of the arrival of Greek (or, better, Eastern Greek) traders and artisans. Moreover, the historical development of the archaic settlement of Policoro (moment of formation, organization according to urban models, abandonment) is not consistent from the chronological point of view with what is known for Siris.

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 6. Dominique GARCIA, Henri TRÉZINY : Maisons à absides dans le monde grec et en Gaule méditerranéenne

  • Les maisons à absides semblent disparaître dans le monde grec vers la fin du VIIIe s. et on ne les trouve guère dans les habitats agglomérés du VIIe s. Cependant, l’exisence de maisons absidales à Clazomènes vers la fin du VIe s., suggère que ce type de construction pouvait réapparaître dans certaines conditions. Dans le Midi de la Gaule, les maisons absidales semblent se trouver dans des habitats isolés et disparaître rapidement dans les habitats agglomérés. Plus que la forme absidale, c’est l’utilisation de certaines techniques (brique crue) qui peut suggérer une pratique grecque à côtés des traditions indigènes

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 7. Despoina TSIAFAKIS : Domestic Architecture in the Northern Aegean : the Evidence from the ancient settlement of Karabournaki

  • The Aim of this paper is to present the domestic features of the ancient settlement located at Karabournaki in North Aegean. The site, placed on the top of a mound above the Thermaic Gulf, includes a settlement, a harbor and a cemeteries. It should be identified with a part of ancient Therma. Geometric and particularly Archaic times appear to be the flourishing periods of Karabournaki, which should had gotten an "international" character due to its trading activities. The preserved structures point rather to a permanent occupation with stone built Greek in type, Archaic in date, houses. Except for the purely domestic activities, the findings indicate active workshops for metal-working and ceramics. Its chief attribute, however, is the beehive-shaped semi-subterranean constructions. As for the population of the settlement, there are certainly Greeks there at least from the archaic period onwards, but the possibility to have a mixed population with also Thracian inhabitants cannot be rejected

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 1. Josep BURCH, Josep Ma. NOLLA, Jordi SAGRERA : Le système de stockage en silos sur le territoire ibériqueaux environs d’Emporion

  • Un des traits caractéristiques de la culture ibère de l’extrême nord-est de la Péninsule Ibérique est l’usage de silos comme système de stockage de produits agricoles. Il s’agit là d’une technique traditionnellement très utilisée pour conserver des produits alimentaires à moyen et long terme. C’est pour cette raison que les aliments qu’on y conservait ont été considérés comme réserves. Cet article aborde le rôle de l’aristocratie sur le contrôle de ces réserves. L’évolution de ce système de stockage ainsi que son développement au cours des IIe et Ier siècles avant J.-C., juste avant leur disparition presque définitive lors du passage à la nouvelle ère, sont aussi étudiés.
  • One of the features of Iberian culture of the far northeast of the Iberian Peninsula is the use of silos to store agricultural products. Traditionally this system was frequently employed for the medium and long term preservation of food products. For this reason the food preserved there was considered as a reserve. This article discusses the role played by the aristocracy in the control of these reserves. It also studies the evolution of this system of storage and its development during the 1st and 2nd centuries BC, just before it almost finally disappeared during the change in era

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 2. Dominique GARCIA, Delphine ISOARDI : Variations démographiques et capacités de production des céréales dans le Midi Gaulois : l’impact de Marseille grecque

  • Les capacités de stockage des habitats indigènes semblent augmenter rapidement au cours du VIe s., en même temps que leur population. A partir du début du Ve s. alors que la population des oppida semble diminuer fortement, les capacités de stockage continuent à grandir, jusqu’à un maximum vers la fin du siècle, sans doute dans le cadre d’échanges avec Marseille. Cette période semble correspondre pour Marseille à un optimum démographique. Autre forme du titre : "Variations démographiques et production des céréales dans le Midi Gaulois : l’impact de la Marseille grecque"

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 3. Jean Pierre BRUN : Viticulture et oléiculture grecques et indigènes en Grande Grèce et en Sicile

  • Are transfers of technology in fields of olive oil and wine production between Greek and Italic populations archaeologically detectable ? Although documentation is still scarce, we have learnt that from the Bronze Age local populations knew how to produce olive oil while from the Iron Age they produced wine. Recent discoveries at Poggiomarino near Pompeii show that vine cultivation, wine production and consumption were common among the Italic populations during the 9th c. BC. On the other hand, a revaluation of the content of Corinthian A and SOS amphorae, which were probably used to transport wine rather oil, implies that Greek settlers did not import their oil from mainland Greece but produced it locally as they did their wine. The first archaeological remains of wine production excavated so far are those of Punta Chiarito on the island of Ischia where, near to a small farm dated from the 6th c. BC, were discovered several vine plantation pits, a press and many jars used to make wine. Other plants, dating from the Classical period, are located in Sicily, around Gela and Camarina, and carpological studies show that the cultivation of olive trees reached a peak during the 4th c. BC in the territory of the Greek colony of Metaponto (Southern Italy). Oil presses are known in the Lucanian territory at Montegiordano near Sybaris, at Monte Moltone near Potenza and in the Sicanian zone at Monte Adranone (Sicily). Just as those of Greek mainland cities or western colonies, they might bear testimony to a rather large diffusion of Greek techniques in the indigenous world. But the available data are still too scant to precisely date these transfers

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 4. Daniela UGOLINI : De la vaisselle au matériau de construction : techniques et emplois de la terre cuite en tant que traceur culturel (VIe-IVe s. av. J.-C.)

  • En Gaule méditerranéenne, la terre cuite est relativement peu sollicitée (en dehors des vases) en tant que traceur des présences helléniques. Pourtant, elle offre de nombreux objets/éléments dans divers domaines de la vie quotidienne qui permettent de signaler des « manières de faire » non conformes aux usages des peuples indigènes côtiers. La composition de la vaisselle, la présence systématique de certaines formes, voire la façon de se servir des vases fournissent des indications fort utiles et en partie pressenties de longue date. Par contre, l’utilisation du métier à tisser vertical ou des tuiles, l’abondance des lampes, les techniques de production de la céramique, l’apparition de terres cuites particulières sont des indices tout aussi importants. Non seulement ils contribuent à isoler quelques sites à forte composante grecque, mais ils permettent aussi d’identifier les très grandes agglomérations correspondant aux villes.
  • In mediterranean Gaul, terracotta is not very employed (excluding vases) as a marker of Hellenic presence. Though, it offers many items / artefacts in various spheres of daily life that may indicate some "how to" atypical for indigenous coastal peoples. Nearby the composition of the dishes, the presence of certain forms, how the vessels are used, all elements that provide useful information, the vertical loom, the tiles, the number of lamps, the techniques of ceramic production, some specific decorated terra cottas etc. are other traces equally important. Not only do they help isolate the sites with strong Greek presence, but they also identify the very large settlements corresponding to cities

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 5. Olivier de CAZANOVE, Sophie FÉRET : L’artisanat lucanien entre reproduction et « bricolage » : L’exemple de Civita di Tricarico et de la maison des moules

  • Nella Lucania interna, gran parte delle produzioni artigianali viene eseguita in loco, come dimostrano le numerose fornaci ritrovate in ambiente domestico (lo stessa vale per la tipica attività casalinga della tessitura). Fa eccezione, a Civita, presso un santuario urbano, un edificio comunitario, granaio e magazzino tutt’insieme, con una grande fornace per tegole e opus doliare. Tuttavia, le altre tracce d’artigianato a C. di T. sono ambientate nello spazio domestico : produzione di ceramiche comuni di tradizione indigena, di vernice nera che imitano il repertorio magnogreco, di forme di ceramica da fuoco di derivazione greca, ma che si possono adattare ad un contesto culturale e culinare diverso. Un altro tipo d’artigianato, la produzione di statuine e gioielli di terracotta (nella « casa delle matrici », III sec. a. C.) fa vedere la stessa oscillazione tra riproduzione e adattamento delle forme e dei contenuti. Un primo gruppo di matrici rimanda ad una piccola coroplastica di livello medio, un secondo è per grandi figure che sono oggetti eccezionali. Modelli iconografici e modi di fare sono mutatati dall’ambiente magnogreco, part. tramite la tecnica del ricalco (« surmoulage »). Uno stampo preso su una statuina con patera, estranea all’officina, fa vedere come l’artigiano indigeno si è arrangiato par aggirare la difficoltà tecnica. Questo concetto di « bricolage » ci pare ben adatto per descrivere una delle forme di scambi culturali tra il littorale magnogreco e l’hinterland indigeno

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Chapitre 3 : Les céramiques : fabrication, formes, décors, échanges

 1. Eleni MANAKIDOU : Céramiques « indigènes » de l’époque géométrique et archaïque du site de Karabournaki en Macédoine et leur relation avec les céramiques importées

  • Les fouilles récentes du site de Karabournaki ont fourni de grandes quantités de la céramique importée et locale. La production des ateliers céramiques dans la région du Golfe Thermaique témoigne d’une longue tradition indigène ainsi que de l’adaptation des influences extérieures, provenant surtout de l’Eubée et de Thessalie pour l’âge du Fer récent et des centres artistiques de la mer égéenne du nord et de l’est, comme de l’Asie Mineure (Éolide, Ionie) pour l’époque archaïque

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 2. Vasiliki SARIPANIDI : Local and Imported Pottery from the Cemetery of Sindos (Macedonia) : Interrelations and Divergences

  • L’objet de cette recherche consiste à examiner la présence des céramiques locales de Macédoine, en relation avec les céramiques d’importation, dans la nécropole archaïque-classique de Sindos. On constate dans un premier temps que l’utilisation des productions locales comme mobilier funéraire, relativement restreinte elle-même, n’est pas limitée qu’aux tombes d’un groupe spécifique d’individus. Nous procéderons, par la suite, à l’exploration des influences exercées par les pratiques funéraires sur la production des ateliers régionaux. En dernière partie, nous brosserons le portrait des influences provenant de Grèce du sud et de l’est ayant marqué les céramiques locales des VIe et Ve siècles av. J.-C., au niveau des formes et des techniques du décor. On remarquera que les céramiques de Macédoine ont su s’inspirer des modèles importés avec une assez grande liberté, conservant en parallèle plusieurs traits associés aux premières traditions locales.
  • This paper examines the presence of local Northern Greek pottery in relation to imported wares in the Archaic-Classical cemetery of Sindos. In the first part, we stress that the relatively limited use of locally made wares is not confined to burials of some specific group of the population ; then we attempt to define the extent to which local workshops were affected by the demands of funerary practices. The second part focuses on the influence exerted on local wares of the VIth and Vth c. B.C. by the ceramic products of South and East Greece, in terms of shapes and decoration. We notice here that potters of the Thracomacedonian area were rather flexible in assimilating their imported models, maintaining, at the same time and to a considerable degree, elements of earlier local tradition.

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 3. Antoine HERMARY : Les vases et leur décor à l’époque classique : transfert de formes et d’images entre Grecs et Thraces (V" s. av. J.-C.)

  • L’étude des vases attiques à figures rouges découverts dans l’ensemble de la Thrace bulgare et celle des coupes en argent doré provenant des tumulus de la région de Plovdiv/Kazanlak apportent des informations intéressantes sur un aspect des échanges entre les Thraces et le monde grec du Ve siècle av. J.-C., particulièrement avec Athènes. Les scènes représentées sur plusieurs de ces documents semblent en effet répondre à une demande des commanditaires thraces et à la destination funéraire des objets. Une oenochoé et deux pichets trouvés à Apollonia et dans sa région sont en tout cas clairement, par leur forme et leur décor figuré, des vases réalisés à Athènes pour un milieu culturel thrace.
  • The study of the Attic Red-Figure vases discovered throughout Bulgarian Thrace and the gilded silver cups from the tumuli in the region of Plovdiv/Kazanlak provide interesting information on an aspect of the exchanges between the Thracians and the Greek world in the 5th century B.C., particularly Athens. The scenes represented on several of these items seem in fact to correspond to requests by Thracian customers and to the funerary use of these objects. An oenochoe and two jugs found in Apollonia and its region are clearly in any case, through their form and figured decoration, vases produced in Athens for a Thracian cultural milieu

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 4. Anelia BOZKOVA : La céramique à vernis noir d’époque classique dans les colonies ouest pontiques et l’hinterland indigène (territoire de la Bulgarie)

  • L’article avance les résultats d’une étude parallèle du massif céramique des colonies ouest-pontiques et de l’hinterland thrace, ayant établi des modalités spécifiques dans le répertoire de vases à vernis noir et dans les préférences des habitants des régions respectives. L’étude nous mène à l’identification de trois différents milieux contextuels aux particularités distinctes dans le choix de vases céramiques. Le premier est celui des colonies grecques du littoral, qui présente un répertoire relativement standardisé et balancé, quoiqu’en général appauvri par rapport à Athènes. Le deuxième milieu culturel est celui des agglomérations situées à proximité du littoral. Deux sites de ce groupe démontrent des particularités dans la composition du répertoire céramique qui sont tout à fait semblables à celles des colonies grecques.
    Les trouvailles céramiques des complexes proprement thraces qui font le troisième milieu reconnu démontrent un modèle différent d’attitudes et de préférences envers les vases grecques à vernis noir. Leur répertoire est restreint à un nombre réduit de formes, et surtout aux vases destinés à boire

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 5. Pierre DUPONT, Vasilica LUNGU : Beidaud : un cas d’acculturation potière dans l’hinterland gète ?

  • In order to improve the regional differentiation of chemical patterns within modern Dobrogea between Histria and other ancient settlements, new batches of pottery samples from both coastal Greek colonies, such as Tomis, Callatis and Orgame, and autochtonous sites of the nearby hinterland have been analyzed. Interesting results have been obtained on the Getic Iron Age oppidum of Beidaud, halfway between Histria and Orgame. Our samples of wheelmade grey ware of Greek type from this indigenous site have revealed chemical compositions mostly differing from those of both Histria and Orgame, thus suggesting the existence of a distinct workshop most probably located in Beidaud, the main Getic centre all around. The question is whether this workshop was operated by acculturated Getic potters of by Greek ones, either settled or itinerant.

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 1. Rosa Maria ALBANESE PROCELLI : Presenze indigene in contesti coloniali sicelioti : sul problema degli indicatori archeologici

  • On se propose de considérer synthétiquement la présence d’individus indigènes appartenant à divers niveaux sociaux (femmes de l’aristocratie, artisans, serviteurs...) dans les poleis grecques coloniales de Sicile à l’époque archaïque. Leur repérage par des indicateurs archéologiques est délicat. Dans les nécropoles coloniales, quelques objets de type indigène (fibules, pendentifs et ornements de bronze) caractérisent des sépultures de femmes et d’enfants. Ce sont surtout des "systèmes" cohérents (formés par des objets et des pratiques funéraires de tradition indigène) qui permettent de supposer la présence possible de femmes d’origine locale, intégrées dans les communautés coloniales grecques par des mariages mixtes, et qui suivaient probablement leurs traditions pour les vêtements et les amulettes des enfants

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 2. Henri TRÉZINY : Note sur les céramiques indigènes présentes à Marseille

  • Courte note rappelant l’intérêt des études en cours sur les céramiques indigènes dans les fouilles urbaines de Marseille greccque

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 3. Nunzio ALLEGRO, Simona FlORENTINO : Ceramica indigena dall’abitato di Himera

  • The research faces, through the evidence analysis in a zone of the upper town settlement, the problem of indigenous pottery meaning in Himera. It has been assured that both the impressed/incised and painted wares are (present) in inconsiderable amount ; that shapes are mostly referred to tableware and storage ware (bowls, carinated cups, oinochoai, amphorae/idriae, pithoi) ; that syntax and decorative patterns fall within indigenous production’s repertory of Western Sicily ; that, on the base of discovery’s context, most of evidence are placed between the late 7th century and the first decades of 6th century B.C., in the framework of the first colonial settlement. The pottery evidence in built-up area of the Greek colony is linked to wedding between Greek men and indigenous women

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 4. Laurence MERCURI : Archéologie des pratiques funéraires en Grèce d’Occident au premier âge du Fe r : de quelques idées reçues

  • Le recensement des cas d’inhumations en position contractée ou fléchie en Italie méridionale et en Sicile, au 1er âge du Fer, démontre le caractère très exceptionnel de cette pratique en-dehors de la zone iapyge. Par conséquent, y voir, en particulier en Sicile, un marqueur de la présence de populations indigènes au sein des poleis peut susciter le scepticisme, d’autant que si l’on prend en compte le facteur chronologique, cette pratique funéraire apparaît bel et bien comme une survivance tant en milieu grec qu’en milieu indigène.
  • The census of the cases of inhumations in contracted or flexed position in Southern Italy and in Sicily, in the 1st Iron Age, demonstrates the very exceptional character of this practice outside the Iapyges zone. Consequently, to see there, in particular in Sicily, a marker of the presence of native populations within poleis can arouse scepticism especially if one take into account the chronological factor, this practice appears well and truly as a survival both in Greek and in native environment

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 5. Irene BERLINGO : La nécropole archaïque de Siris (Policoro)

  • This paper aims to give an overview of archaic necropolis recovered to date in Siris (Policoro, MT). In the first D. Adamesteanu explored between 1968 and 1976 138 cremation graves, dating from the end of 8th to the 7th cent. B. C. ; the second one, were explored between 1977 and 1984, mostly by the author, about 450 cremation and burial graves, between the end of 8th and 7th cent. B. C. In both the necropolis, the prevalent rite is cremation, in amphorae, pithoi and other containers of Greek-oriental import, with a meagre set of funerary material

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 6. Vasilica LUNGU : Pratiques funéraires chez les Grecs et les indigènes en Dobroudja septentrionale

  • Le présent travail propose une analyse comparative des pratiques funéraires observées dans les tombes et les nécropoles des indigènes et celles des Grecs fouillées en Dobroudja septentrionale. Les données acquises permettent d’évaluer la dynamique des populations et de définir le contexte spatial marqué par leur présence. Même si des distinctions sont nettement perceptibles, on constate parfois des mélanges entre la culture grecque et les cultures locales dont les traces sont évidentes dans divers domaines, de l’organisation sociale, à la production des artefacts et aux pratiques funéraires. Cette zone connaît donc des phénomènes analogues au reste du monde barbare où les Grecs se sont installés, mais jamais aussi fortes qu’en Italie, par exemple.

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 1. Henri TRÉZINY : Fortifications grecques et fortifications indigènes dans l’Occident grec

  • Le terme phrourion ne semble apparaître en grec qu’à la fin du Ve s. pour désigner une petite fortification provisoire, puis un fortin protégeant les frontières du territoire d’une cité grecque. Dans la littérature d’époque augustéenne (Strabon, Diodore), il sert à désigner des réalités très variées, y compris de petits habitats indigènes fortifiés (oppida). On évoque ensuite les premières fortifications grecques en Occident, l’interprétation des techniques de défense et des inscriptions pour déterminer le caractère « grec » ou non d’une muraille, enfin la question des « couronnes de phrouria » autour des cités grecques en Italie méridonale.
    The word phrourion seems to appear in Greek at the end of the 5th cent. BC to mean a small temporary fortification, then a fort protecting the frontier of the territory of a Greek city. In Augustean literature (Diodorus, Strabo), it is used to indicate very different realities, including small indigenous fortified settlements (oppida). Then the paper deals with the first Greek fortifications in the West, and wonders how to interpret fortification techniques and epigraphy to determine whether a wall is « Greek ». Finally, it raises the question of the « phrouria belts » around Greek cities in South Italy

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 2. Gabriel de PRADO : La fortificacion ibérica dei Puig de SantAndreu (Ullastret, Catalufia) : aspectos técnicos, formales y funcionales

  • L’ensemble des éléments qui conforment les structures défensives de l’oppidum du Puig de Sant Andreu d’Ullastret constituent un modèle unique en ce qui concerne le contexte des fortifications ibériques, tant pour leur complexité conceptuelle que pour la diversité des techniques utilisées pour sa réalisation. Il en résulte l’évidence de l’influence de modèles architectoniques défensifs d’origine méditerranéenne, acquis essentiellement grâce aux contactes avec les établissements grecs établis dans cette zone. Malgré tout, on remarque que ces influences constituent un apport qui se traduit souvent en une adaptation de ces modèles exogènes à l’idiosyncrasie du système constructif local.
  • The set of elements that constitute the defensive system at the Puig de Sant Andreu in Ullastret are a unique model in the context of the Iberian fortresses. This is so because of its conceptual complexity as well as the technical diversity used in building it. In this sense, the influence of defensive architectural models of Mediterranean origin is obvious. These models were mainly acquired through contact with colonial Greek settlements in the area. Nevertheless, it should be noted that these influences were usually translated into adaptations of the foreign models to the local building idiosyncrasy

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 3. Massimo BRIZZI, Liliana COSTAMAGNA : Il sito fortificato di Serro di Tavola (Aspromonte)

  • Le site archéologique reconnu à Serro di Tavola près de Sant’Eufemia d’Aspromonte (RC) a été fouillé entre 1984 e 1991 avec une recherche conduite surtout en extension et avec seulement trois sondages profonds afin d’évaluer la puissance des niveaux stratigraphiques. Le lieu est situé au bord des Piani d’Aspromonte (un plateau bien cultivé à 1000 m d’altitude), le long d’une route naturelle qui remonte de la plaine di Gioia Tauro et permet d’arriver à Reggio par l’intérieur du pays, en évitatnt les falaises entre Palmi et Villa San Giovanni. On a reconnu trois phases de construction principales mais on connaît surtout le plan de la troisième. De la première phase nous avons seulement un morceau de la fondation d’une enceinte bâtie en pisé et petites pierres, parallèle au mur d’enceinte sud de la phase suivante. On n’a pas le niveau de marche de cette phase, que l’on ne sait donc pas dater. Cette première enceinte fut arasée pour la construction de la phase suivante, la plus monumentale. Cette seconde construction est une enceinte de plan à peu près carré (44 m EW x 48 m NS), avec un accès en retrait au milieu du côté W. Il y avait peut-être aussi un accès secondaire au sud, près de l’angle SE. L’enceinte est large de 1,80 m et a été bâtie avec de la terre et des pierres irrégulières. La technique de construction est très particulière. Les parois sont en pierres irrégulières, arrangées de façon à ménager une suite de petits arcs remplis de terre, sans doute pour renforcer la construction. Au dessus l’élévation était en terre pressée. Dans la troisième phase le monument est réduit à 35 m EW sur 32 m NS et bâti en partie sur l’enceinte plus ancienne. Le mur a une largeur réduite à 1,60 m, et emploie toujours la technique à voûtes. On a fouillé seulement les côtés Ouest et Sud, où il y a des pièces régulières, carrées, avec des foyers, couvertes par un toit de tuiles, ouvertes sur une cour centrale. La céramique est toute de production grecque, pour la plupart attique. La phase 2 date du troisième quart du VIe s., la phase 3 vers 490-480 av J.-C., après quoi le site est abandonné. Il ne s’agit pas d’un site indigène, mais d’un site grec à fonctions militaires, en raison du plan, de la position topographique, et parce qu’on n’a pas trouvé de pithoi pour la conservation des denrées alimentaires. Le site devait abriter une petite garde armée pour le contrôle du territoire, à une époque où les Locriens ont occupé toute la plaine de Gioia Tauro et mettent sous pression les frontières de Rhégion, et aussi pour protéger les terres agricoles de la cité sur les Piani d’Aspromonte.
  • The archaeological site of Serro di Tavola, in the highland of the council of Sant’Eufemia d’Aspromonte (RC-Italy), has been extensively excavated between 1984 and 1991. Serro di Tavola is located on the northern edge of the Piani d’Aspromonte, a rich soil plain 1000 m above sea level, along a raw route climbing from the Gioia Tauro plain up to the Piani d’Aspromonte and descending to Reggio, an alternative way to the coastal path through the sea cliff near Palmi and Villa San Giovanni. Three main construction phases have been detected, even if only the latest has been well investigated. Part of an ancient foundation of a defence wall was discovered in the southern area out of the perimeter of the fortified site. The wall is built by hard-pressed mud and few pebbles. The ground floor of the wall is not preserved and there are no chronological indicators for this phase. The mud wall was destroyed when a new defensive wall was built up. The plan of the second fortification is almost square (44 x 48 m) ; the entrance, in the western side, is planned in a recess, while a minor gate could have been initially used in the southern side. The wall is 1,80 m wide, built in the lower part by big irregular stones laid in transverse rows alternate with pure clay and covered by stone courses, creating a baseboard set up by small false vaults filled by earth. Probably, this unique technique allowed the constructors to get a strong structure even though very cheap components were used. Upon the stone base, the wall was built by hard-pressed mud. In the third phase the building was narrowed down (35 x 32 m) and the perimeter wall partially overlaps with the earlier one. The wall is 1,60 m wide and it is built in the same technique described for the earlier phase. The building, dug up for almost half of its extension, has a central court and rooms on each side. The northern and southern ones have standard sizes and they are completely open on the court side, with tile roofs and central hearth. The whole ceramic processed is Greek and most of black glazed pottery is from Attic production. Pottery from the second phase of the excavation can be dated within the third quarter of the 6th century B.C. ; finds from the third phase are datable within the second decade of the 5th century B.C. The site was abandoned before the mid-5th century. On the basis of the archaeological evidence, one can assume that the second and third phase of the building were not indigenous. Military purpose is likely for the architectural peculiarities of the perimeter walls and the strategic location of the site. Moreover, excavation did not provide evidence for warehouses nor areas for processing goods. The building could lodge an armed guard to control an important agricultural area in a context of increasing pressure by Locrians in the Piana of Gioia Tauro where Rhégion was forced to abandon the territory of Metauros.

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 4. Paolo VISONÀ : Controlling the chora. Archaeological investigations at Monte Palazzi, a mountain fort of Locri Epizephyrii

  • Tre campagne di scavi sulla sommitadi Monte Palazzi (Passo Croceferrata, Comune di Grotteria, Provincia di Reggio Calabria) nel 2005-2008 ponevano in luce resti della cinta muraria di un phrourion di montagna attribuibile a Locri Epizefiri. L'occupazione del sito si data tra l'inizio del V e la prima metà del III sec. a.C. Oltre a controllare la principale via di comunicazione interna tra Locri, Hipponion, e Medma e a proteggere gli insediamenti locresi nella Vallata del Torbido, questo forte era ubicato in prossimita di importanti risorse naturali, quali ferro e pietra ollare. Esso presenta dimensioni e caratteristiche strutturali simili a quelle di altre fortificazioni poste a difesa della chora di Rhegion in età arcaica e classica, come Serro di Tavola e San Salvatore.

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 1. Massimo OSANNA : Greci ed indigeni nei santuari della Magna Grecia : i casi di Timmari e Garaguso

  • The paper examines two particular sanctuaries of Basilicata, situated in the hinterland of the Greek colonies of Metapontum and Taras, outside the chora of the poleis : Garaguso on the hills overlooking the Cavone-Salandrella river, and Timmari, in the territory north-west of Matera, overlooking the Bradano river. These sanctuaries are situated in an area which saw intense visitation during the Archaic Age and presents significant distinctive traits which are very adaptable to a frontier area between Greeks and Natives. The forthcoming study of all the unpublished materials will permit the acquisition of further important data and will have the scope of defining the different models of religious practices in these indigenous sanctuaries which have characterized the history of this territory in the Archaic Age. An objective of the research regards the definition of the function of the sanctuaries and the role played by Greek and native people attending the cult

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 2. Alfonsina RUSSO : Cerimonie rituali e offerte votive nello spazio domestico dei centri della Lucania settentrionale

  • The analysis of religious rituals and ceremonies is important in order to understand the transformations of the local communities of South Italy after the Greek colonization. Two periods have been identified in the development of these rituals : the 6th and the 4th century BC. The 6th century is characterized by the building of sanctuaries which were meeting places for peoples of different origin, the presence of statues of gods in tombs of women and children and the development of domestic cults in prestigious households. During the 4th century, grew the importance of the domestic sacred space, different rituals and offerings were made during the construction, the day to day living and finally when the house was left, as all the findings from recent excavations can confirm

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 3. Patrick De MICHÈLE et Antoine HERMARY : Iconographie grecque en contexte celtique : à propos d’un nouveau naïskos au type de la déesse assise

  • Les déesses assises dans un naïskos constituent un type de monument votif bien connu dans le monde grec archaïque, en particulier dans les cités ioniennes de la côte d’Asie Mineure et à Marseille, où plus de 40 exemplaires ont été trouvés en 1863 près de la rue Négrel. Un collectionneur de Cavaillon possède un naïskos du même type, réalisé dans le calcaire local, qui provient selon toute vraisemblance de la colline Saint-Jacques, où la tribu des Cavares s’était établie à partir du VIe siècle av. J.-C. Même s’il est impossible de savoir de quel contexte cultuel provient ce document, il témoigne d’une adoption précoce en milieu celtique (au plus tard au Ve siècle av. J.-C.), d’une iconographie religieuse typiquement grecque.
  • Goddesses seated in a naiskos constitute a type of votive offering well known in the Archaic Greek world, particularly in the Ionian cities on the coast of Asia Minor and at Marseilles where more than 40 examples were found in 1863 near rue Négrel. A collector in Cavaillon owns a naiskos of the same type, produced in the local limestone, which comes in all likelihood from the hill of Saint-Jacques where the tribe of the Cavares had been settled since the 6th century B.C. Even if it is impossible to know from what cultural context this object came, it attests to the early adoption of typically Greek religious iconography in a Celtic milieu, in the 5th century B.C. at the latest.

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 1. Javier de HOZ : L’écriture gréco-ibérique et l’influence hellène sur les usages de l’écriture en Hispanie et dans le sud de la France

  • This paper considers the epigraphic and ethnic scenery in Spain and in the Southern France during the earlly Greek colonization and the peculiarities of Greek epigraphy in these lands, one aspect of which being the private documents of economic character. The impact of this epigraphy on the indigenous peoples is important but not homogeneous, because the societies concerned were different. In the SE of Iberia the Greek alphabet is used for writing Iberian in concurrence with the indigenous script, and the character of the Iberian society makes possible the adoption of Greek style economic types of document, namely lead tablets, whereas in Southern France a very different kind of society, without an indigenous writing, adopts the Greek alphabet later and for more aristocratic functions.

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 2. Paolo POCCETTI : Contacts et échanges technologiques entre Grecs et indigènes en Italie méridionale : langues et écritures au cours du IVe siècle av. J.-C.

  • This paper focuses writing systems and text typologies as patterns of contacts and technological exchanges between Greeks and western indigenous communities from the beginning of the Greek colonization until 4th century BC. Developments of those relationships are also examined in the perspective of the variation of this kind of technological exchanges. Fourth century is considered a crucial period owing to the socio-political evolution of the indigenous communities, which involved new pattern of contacts within a Mediterranean network. A deeper assimilation of Greek culture is evidenced by remodeling alphabetic systems and text genres which inserted the indigenous communities within the Hellenistic world.

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 1. Réjane ROURE : Grecs et non-Grecs en Languedoc oriental : Espeyran, Le Cailar et la question de Rhodanousia

  • Connaître le nom antique d’un site archéologique et localiser les lieux cités par les auteurs grecs ou romains font partie des désirs récurrents des archéologues et des historiens. L’identification de la colonie massaliète de Rhodanousia est l’une des controverses qui ressurgissent régulièrement au sein de la pro-tohistoire méditerranéenne : un débat ancien agite les spécialistes sur l’emplacement de cet habitat évoqué par quelques sources antiques. Au-delà de la controverse régio¬nale, ce problème de localisation nous pousse à nous interroger sur la qualification ou le statut accordé à un site et sur les données que les archéologues mettent en avant pour parler d’un site grec ou d’un site indigène. La présentation des données archéologiques relatives au comptoir récemment découvert du Cailar (Gard), à quelques kilomètres d’Espeyran. permet en effet de réactiver ce débat et d’analyser l’évolution de ces critères depuis les cin¬quante dernières années.
  • One of the most important desire, and pleasure, of archaeologists and historians is to know the antique name of an archaeological site and to locate places quoted by the Greek or Romans authors. The identification of the massalian colony of Rhodanousia is one of the controversies which re-appear regularly within the Mediterranean Protohistory : an old debate shakes the specialists on the place of this settlement evoked by some antique sources. Beyond the local debate, this problem of localization urges us to wonder about the identity or the status granted to a site and on the data used by the archaeologists to speak about a Greek or about a Native site. A brief display of the archaeological data relative to the port of trade recently discovered at Le Cailar (Gard), a few kilometres away from Espeyran, allows us indeed to reactivate this debate and to analyze the evolution of these criteria since the fifty last years.

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 2. Fabio COPANI : Greci e indigeni ad Eloro

  • L’histoire de Syracuse dans la phase la plus archaïque est bien mal connue. La tradition d’un conflit entre les Grecs et les indigènes (Thucydide) n’exclut pas une première période de cohabitation. Les rapports avec les indigènes ne sont pas clairs au moins jusqu’à la destruction du village de Monte Finocchito. Dans ce cadre devient très importante l’interprétation de la fondation de la colonie syracusaine d’Héloros (fin VIIIe sec. a.C.). Elle a été souvent considérée comme colonie militaire et comme barrière contre les Sicules, mais peut-être eut-elle un rôle différent, celui d’occuper un site qui pouvait être facilement choisi par d’autres Grecs comme siège d’une nouvelle colonie. Dans cette appropriation de la colline d’Héloros, les Syracusains se servirent d’un groupe d’indigènes. Finalement il faut reconsiderer l’idée que les indigènes representèrent un danger réel et constant pour Syracuse à l’époque archaïque

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 3. Laurence MERCURI : Monte San Mauro di Caltagirone : Histoire des interprétations d’un site du premier âge du Fer

  • L’article souligne les points forts de la recherche sur Monte Mauro et les éléments qui ont conditionné jusqu’à aujourd’hui les pistes employées. On suggère pour finir de laisser pour un temps le débat sur l’ethnicité au profit d’une approche politique et sociale du site.
  • The article underlines the highlights of the research on Monte Mauro and the elements which have conditioned the tracks so far used. For the time being one suggest leaving aside the debate on ethnicity in favor of a political and social approach of the site

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 4. Emanuele GRECO : Indigènes et Grecs à Lemnos à la lumière des fouilles d’Hephaestia

  • Un discreto corpus di fonti letterarie, mitografiche, storiche ed epigrafiche riguardanti le vicende dell’isola di Lemno, resa immortale dal Filottete di Sofocle, può esser messo a confronto con una documentazione archeologica divenuta particolarmente abbondante negli ultimi tempi. La scoperta di un abitato del Bronzo Recente può ora dare concretezza storica all’attestazione di Lemnii nelle tavolette di Pilo e di Crosso. Un altro indicatore fondamentale è costituito dalla cessazione delle importazioni di ceramica micenee (che comunque continua ad essere imitata localmente) e dalla presenza massiccia di ceramica grigia di tipo anatolico ben nota sul continente di fronte, a partire da Troia. Si tratta di una cesura netta che segnala la nascita di una nuovo tipo di società, la stessa che seppellisce i morti nella necropoli ad incinerazione, in uso dal sec. VIII a. C., indagata dalla Scuola Italiana negli anni ’30. Ad un fase più avanzata (VII sec. a. C) risale la costruzione di un massiccio muro di cinta in grossi blocchi appena sbozzati. Infine, al VI secolo a. C si data una serie di edifici di culto (se ne contano quattro finora) caratterizzati dalla presenza di ampie sale destinate probabilmente a riti iniziatici.. Questo mondo cessa bruscamente si esistere (si tratta dell’aspetto più evidente che emerge dalla ricerca archeologica) con l’arrivo degli Ateniesi agli inizi del V secolo a.C.

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